Thứ Năm, 2 tháng 2, 2012

VIEILLIR

Poème original en français
Je croyais que vieillir. . .

Je croyais que vieillir me rendrait bien maussade,
Craignant chaque saison, les années, le tapage,
Le grand vent et la pluie, l’esprit qui se dégrade,
Les cheveux clairsemés, les rides du visage.

Et puis je m’apercois que vieillir n’a pas d’âge,
Qu’il ne faut point gémir, au contraire chanter
Et même, à petits pas, les jours ont l’avantage
D’être beaux et trop courts quand ils sont limités.

Je croyais que vieillir c’était le ciel tout gris,
Le printemps sans les fleurs, les lèvres sans sourire,
Les fleurs sans chansons, les arbres rabougris,
Un livre sans histoire, un crayon sans écrire.

Et puis je m’aperçois que vieillir rendre bien sage,
Que je vis chaque instant sans penser à demain,
Que je ne compte plus les années de mon âge,
Peu importe le temps, le crayon à la main.
Je croyais que vieillir transformerait mon âme,
Que je ne saurais plus comptempler les étoiles,
Que mon cœur endurci n’aurait plus cette flamme,
Qui transforme la vie lorsque le ciel se voile.

Et puis je m’aperçois que les plus belles roses
Fleurissent à l’automne et sous mes yeux ravis,
Je respire très fort ce doux parfum que j’ose
Garder pour embaumer l’automne de ma vie.
Marcelle Paponneau
(La voix de l’Hospitalite

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